Il est généralement admis que les mots courts et simples sont plus faciles à comprendre pour les lecteurs. Mais pourquoi est-ce le cas ? À cause de notre cerveau pardi ! Plus précisément de son fonctionnement quand nous lisons.
Sachez tout d’abord que l’œil ne reconnaît pas directement les mots qu’il voit. Un sujet évoqué aussi dans notre article sur comment l’œil lit.
En effet, les caractères qui composent les mots sont transmis à la rétine. Celle-ci envoie ensuite l’image au cerveau pour qu’il puisse déchiffrer les signes et les transformer en mots.
Or, ce processus prend du temps. Après chaque fixation de 50 millisecondes, il faut au minimum une demi-seconde pour effectuer les opérations mentales de décodage.
Cette analyse est prise en charge par une aire du cerveau située dans le cortex visuel, spécialisée dans le décryptage des lettres et de leur combinaison.
Cette zone du cerveau est appelée « aire de la forme visuelle des mots ».
Les mots courts sont plus faciles à traiter pour notre cerveau
Une fois que l’œil a scanné les signes, l’information est transmise à cette aire cérébrale pour analyse.
Un processus complexe s’enclenche alors : la suite de lettres qui compose le mot est comparée à tous les mots que nous connaissons, stockés dans notre mémoire lexicale.
En moyenne, cette mémoire contient entre 40 000 et 50 000 mots. Elle stocke aussi des symboles tels que les lettres, les syllabes, les sons d’une langue (maternelle ou non) et les chiffres.
Ainsi, confronté à des mots trop longs, notre cerveau risque davantage de se tromper au moment d’établir le lien entre l’identification du groupe de lettres et les mots emmagasinés dans la mémoire.
Par exemple, il va probablement confondre « tactile » avec « tactique » ou « économique » avec « écologique » (avouez que vous avez relu deux fois !).
En outre, les mots courts sont non seulement reconnus plus rapidement, mais ils sont aussi plus usuels et donc mieux mémorisés.
Pour autant, cela ne signifie pas qu’il faut écrire uniquement avec des mots courts. Vous devez simplement privilégier les équivalents plus courts lorsqu’ils existent dans le langage courant.
Allez droit au but avec des mots simples
Toutefois, le choix d’un mot court ne suffit pas toujours à favoriser une compréhension efficace.
En complément, vous devez choisir des mots familiers et concrets plutôt que des mots savants. Ces derniers risquent en effet de désorganiser le processus de lecture. Si le lecteur ne connaît pas le sens d’un mot, cela va ralentir sa lecture et le décourager de continuer.
En résumé, pour mieux communiquer, alliez les mots simples aux mots courts.
En votre qualité de déclencheur d’une relation de communication par écrit, ne perdez pas de vue que c’est à vous de produire l’effort de choisir des mots clairs et accessibles.
Ainsi, vous permettrez au destinataire de comprendre votre message sans difficulté, et c’est bien l’essentiel pour un écrit professionnel.
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