La lecture est une compétence que nous prenons souvent pour acquise, mais elle est en réalité un processus complexe qui fait appel à différentes régions de notre cerveau.
Dans cet article, nous allons explorer comment la lecture transforme notre cerveau, en nous basant sur des recherches en neurosciences.
Notre cerveau n’est pas spécifiquement conçu pour la lecture
Bien que la lecture soit une compétence que nous maîtrisons souvent à un jeune âge, la capacité de lire et d’écrire est le résultat d’un long apprentissage. En effet, le cerveau humain n’a pas d’aire affectée à la lecture, donc pour pouvoir lire, il a appris à utiliser les aires utilisées pour la vision et le langage.
L’aire de la forme visuelle des mots se trouve dans la région occipito-temporale gauche, qui distribue ensuite les informations visuelles à de nombreuses régions de l’hémisphère gauche.
Ces régions ne sont pas spécifiques à la lecture, mais sont également utilisées pour le langage parlé, notamment l’aire de Wernicke et l’aire de Broca.
Selon l’auteur Stanislas Dehaene dans son ouvrage « Les neurones de la lecture« , l’aire de Wernicke est responsable de la compréhension du langage parlé et écrit, tandis que l’aire de Broca est responsable de la production de la parole et de l’écriture.
Ces aires interviennent également dans le processus de lecture, montrant que la lecture utilise des compétences déjà présentes dans le cerveau.
La lecture change notre cerveau
Comme pour toute activité que nous pratiquons régulièrement, la lecture modifie la structure et la fonction de notre cerveau. Des études montrent que les personnes qui lisent régulièrement ont des connexions neuronales plus fortes et plus nombreuses dans les régions du cerveau impliquées dans la lecture.
De plus, la lecture peut stimuler la plasticité neuronale, la capacité de notre cerveau à changer et à s’adapter.
La plasticité neuronale peut aussi être définie comme la capacité du cerveau à s’organiser et à se réorganiser en réponse à l’expérience.
Des études ont montré que la lecture régulière peut stimuler la plasticité cérébrale, ce qui peut améliorer la capacité du cerveau à apprendre de nouvelles choses.
Comment la lecture peut aider l’écriture
En comprenant le fonctionnement de la lecture dans le cerveau, il est possible d’améliorer l’écriture en choisissant des mots connus et des mots courts (voir aussi notre article sur le cerveau et l’écriture).
Le processus de lecture syllabique peut freiner notre compréhension, car le cerveau doit stocker les informations dans sa mémoire de travail pour établir la correspondance son/signes et accéder au sens.
Le cerveau a tendance à recourir à ce processus de syllabisation inconsciemment, même lorsqu’il rencontre des mots qui ne font pas de sens, comme dans le langage SMS.
C’est pourquoi vous devez choisir des mots connus et des mots courts pour faciliter la lecture et l’écriture. Le lecteur va comprendre plus rapidement et avec moins d’effort.
De plus, en évitant les mots compliqués, nous pouvons éviter les malentendus et les erreurs.
Comment la lecture peut aider notre cerveau à vieillir en santé
La lecture régulière peut également avoir des effets positifs sur le vieillissement de notre cerveau.
Plusieurs études en neurosciences ont révélé que cette pratique peut aider à maintenir le cerveau en bonne santé et réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence.
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Berkeley, la lecture régulière peut stimuler la plasticité neuronale et améliorer la fonction cognitive chez les personnes âgées.
Selon une étude de l’Université Emory, « la lecture régulière peut maintenir la densité des connexions synaptiques dans le cortex préfrontal, même chez les personnes âgées » (Reading a novel changes brain connectivity, 2013).
De plus, une étude menée par l’Université de Californie à Los Angeles a révélé que la lecture peut augmenter la densité de matière grise dans le cerveau et améliorer la connectivité entre les régions cérébrales (Short-term practice schedule and learning new movements: contrasting effects on implicit and explicit knowledge, 2010).
La lecture stimule les connexions entre les neurones, en particulier dans l’hippocampe, la région du cerveau impliquée dans la mémoire. En moyenne, les personnes qui lisent régulièrement ont des volumes plus importants de matière grise dans cette région du cerveau. Cela peut aider à préserver la fonction cognitive et à réduire le risque de déclin cognitif lié à l’âge.
De plus, plonger dans un texte peut aider à réduire le stress et à améliorer le sommeil, deux facteurs qui peuvent avoir un impact positif sur la santé du cerveau. Elle fournit en effet une échappatoire à nos soucis quotidiens et contribue ainsi à la détente du système nerveux et au bien-être cérébral.
La lecture favorise aussi la relaxation en réduisant l’activité cérébrale et améliore la mémorisation.
Lisez, votre cerveau vous remerciera
Comme expliqué, la lecture est une activité complexe qui fait appel à différentes régions de notre cerveau.
En comprenant comment la lecture transforme notre cerveau, nous pouvons améliorer notre propre lecture et écriture, ainsi que notre santé cognitive à long terme.
Donc, n’hésitez pas à prendre un livre et à plonger dans une nouvelle aventure littéraire, cela ne peut que faire du bien à votre cerveau !
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